World3 et le rapport Meadows, The Limits to growth
Une Foire Aux Questions pour un cinquantenaire
Publiée en décembre 2022
Présentation
L’équipe Steep de l’INRIA Grenoble a pris l’initiative de populariser les questions que nous posent aujourd’hui le rapport The limits to growth et le modèle World3 issus de la commande du club de Rome à Dennis et Donella Meadows et leur équipe du MIT en 1972.
Alors que 50 ans se sont écoulés depuis sa publication, nous avons constaté que peu de personnes du grand public éclairé, mais aussi de collègues en SHS, mais aussi parfois en sciences dures, connaissaient effectivement ce moment important de la pensée systémique sur les questions de modèle de croissance engageant des modes de vie. Son titre alors que nous devons faire face à une crise majeure liée à la non prise en compte des limites planétaires pointées pourtant dans ce rapport, mais aussi en amont, nous oblige.
Nous avons de ce fait organisé une réflexion interdisciplinaire et un dispositif qui aboutit à cette publication au fil de l’eau d’une foire aux questions réfléchie. Nous avons demandé à des collègues aussi bien de sciences humaines, laboratoire Pacte équipe environnement que de sciences exactes équipe STEEP de nous envoyer des questions qui seraient ensuite, en fonction de leur teneur, prises en charge par des chercheurs spécialistes de l’un ou l’autre champ. Pour compléter cette approche nous avons également décidé de faire relire les notices d’une façon croisée de manière à produire un langage lisible quelle que soit la discipline d’origine du rédacteur.
Nous avons reçu en trois semaines environ 70 questions que nous avons synthétisées en vingt-trois.
Le plan adopté dans lequel s’insère les 23 notices attendues interroge les conditions de production du rapport et les logiques qui organisent la modélisation adoptée, des questions sur le rapport lui même, des questions sur sa postérité et son usage.
Nous remercions chaleureusement l’ensemble des collègues qui ont accepté de participer à ce travail collectif et interdisciplinaire.
Nous pensons que les savoirs croisés permettent aussi bien aux chercheurs des sciences dures de mieux comprendre le contexte de production de ce rapport qu’aux sciences humaines de mieux comprendre en quoi un modèle est « toujours faux mais parfois utile ».