Victor de Kersauson

J'ai 23 ans et je viens de Paris. A la suite d'un master d'ingénieur en énergies et villes durables, j'ai décidé de rejoindre la formation Shift Year, un programme pluridisciplinaire qui vise à aborder les grands enjeux de la crise environnementale d'une manière systémique. Je me suis assez vite orienté vers le milieu du bâtiment et de l'aménagement durable, avec pour fort intérêt les sujets de la résilience urbaine et bâtimentaire (ilot de chaleur, architecture bioclimatique, low tech, biosourcé, ENR&R...)

C'est en 2020 que je me lance pleinement dans le sujet de la crise environnementale, d'abord par le prisme de l'aménagement durable. De là, je réalise petit à petit l'interconnexion de l'ensemble des secteurs d'activités sur les enjeux du problème. Du fait du caractère systémique de la crise écologique et sociale, j'en arrive vite à la conclusion suivante : Face à notre actuelle incapacité à migrer vers des modèles sociétaux compatibles avec les limites planétaires, l'effondrement de nos systèmes civilisationnels est, pour moi, inévitable.

Au vu du nombre de rapports technico-scientifiques existants sur l'élaboration d'un monde durable (au vrai sens du terme), j'en déduis que le « frein technique » n'est pas, ou n'est pas le plus important. Je commence alors à essayer de m'éloigner du prisme de lecture de l'ingénieur : s'il a plus été partie du problème que de la solution, il prône une rhétorique technique, parfois dogmatique, au détriment d'autres facteurs essentiels. J'approfondis ainsi l'application de l'écologie à d'autres domaines tels que l'économie, la sociologie, les sciences politiques, l'anthropologie... accompagné de nombreuses lectures : Ivan Illich, David Greaber, Murray Bookchin, André Gorz, Serge Latouche et bien d'autres. Ils m'ouvrent de nouveaux imaginaires et une nouvelle manière de lire le monde en bousculant nos systèmes de valeurs et challengeant les présupposés intangibles. Plus que des solutions à mettre en place et d'indicateurs à optimiser (CO2, CBS, énergie...), je prône une quête de sens, vers des modes de vie et d'organisations plus conviviaux, plus humains.

Je m'attèle aujourd'hui à faire mes petits gestes quotidiens, comme tout humain concerné et m'emploie à apporter ma pierre à l'édifice de l'atténuation de la crise et de ses conséquences par mes (futurs) projets professionnels.

Je porte un fort intérêt aux sujets de résilience, de robustesse, de vulgarisation scientifique et de transmission des savoirs.

Propulsé par le CMS WebForge